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Le lecteur est d'emblée fasciné par le personnage sensuel et mystérieux de Madame Hayat, femme sans attache aux allures de star de cinéma, libre dans ses désirs et dans sa solitude. Puis s'impose la figure de la jeune Sila, autre image de la liberté, bien décidée à prendre la tangente et à aller étudier en Amérique, pour fuir un régime de plus en plus corrompu et oppressant. Alors qu'il file un double amour torride avec les deux femmes, Fazil est peu à peu rattrapé par la folie qui gagne son pays : islamistes barbus avec des bâtons qui terrorisent la population, police omniprésente et brutale… Jusqu'à être témoin d'un drame terrible, dans la pension qu'il partage avec des écorchés de la vie comme lui.
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Tomas Orilla a fui Buenos Aires aux heures les plus sombres du coup d'état militaire de Videla en 1976. Depuis, il s'appelle Thomas Shore et vit à New York. Mais après dix ans d'absence, le passé le somme de rentrer, le convoquant au chevet de Pichuca, la mère d'Isabel Aroztegui, son premier et seul amour, disparue elle aussi. Tel Orphée, ce voyage à l'envers emporte Tomas dans une odyssée souterraine, où l'attendent tapis ses démons intimes et les ombres de ceux qu'il a abandonnés. Il n'a alors d'autre choix que d'interroger les compromis impossibles que l'on fait parfois par amour... Une ode sensible et brutale aux disparus, un premier roman qui questionne la manière dont la violence, la trahison et la dévotion façonnent un individu, un pays.
Auteur:Daniel LoedelDonnez votre score entre 1 et 10
Depuis bientôt dix ans, Teresa n'a pas quitté son lit ni prononcé le moindre mot. Quand elle a senti son esprit vaciller et sa mémoire s'étioler, elle a choisi de rester couchée et de se murer dans le silence afin de ne pas laisser s'échapper le secret enfoui au plus profond d'elle-même. Pourtant, depuis bientôt dix ans, autour d'elle, tout le monde s'affaire et se relaie pour la garder dans le flot de la vie : ses filles Irene et Flora, sa petite-fille Nina, sa cousine Rusì, et Pilar, venue tout droit du Pérou, qui lui prodigue des soins au quotidien. Lorsque les heures de Teresa semblent comptées, toutes se réunissent pour la veiller et pour entendre ce qu'elle est peut-être enfin prête à leur confier, pour les aider à se libérer.« Grand-mère rêvait tout en nous écoutant, elle dormait tout en veillant sur nous. Ses paupières étaient closes, mais dessous, ses yeux étaient grands ouverts. »
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Écrit en trois versions successives, la dernière en 1880, Le Crime du Padre Amaro présente d'évidentes parentés avec Madame Bovary de Flaubert pour la description du microcosme d'une petite ville de province et avec La Faute de l'abbé Mouret de Zola. Le sujet est, en effet, apparemment le même : la liaison d'un prêtre avec une jeune fille. Mais, chez Queiroz, le Padre Amaro est un séducteur conscient et cynique, incarnation de l'hypocrisie religieuse et sociale de son temps. Le roman est violemment anticlérical. Il reflète le drame intime de l'auteur, celui de sa naissance illégitime (ses parents ne le reconnaîtront qu'à l'âge de quanrante ans), et un rapport ambigu avec la « bonne société ». Un ton acerbe, très ironique contrebalance des pages d'un lyrisme échevelé.